A l’occasion de l’enquête publique sur le PLU 2013, notre association avait présenté des observations expliquant son opposition à la ZAC Paimboeuf Très la Grange. Dès l’annonce de l’enquête publique actuelle, nous avons essayé de voir si le projet avait été suffisamment modifié pour devenir acceptable. Malheureusement, nous devons constater que la « consultation » annoncée s’apparentait davantage à une opération publicitaire qu’à une véritable consultation.
Le seul volume des documents présentés sur un coin de table à la Mairie était propre à décourager les meilleures volontés. Nous avions espéré pouvoir demander des explications au commissaire enquêteur lors d’une de ses permanences, mais devant l’affluence du public, cela nous a été impossible. En fait la seule « information » facilement accessible consistait dans les grands panneaux publicitaires placés à côté du dossier.
Notre étude du dossier ne pouvait donc être que très superficielle, mais quelques points nous paraissent particulièrement inquiétants :
- La hauteur des bâtiments pourra atteindre R+7. Les immeubles riverains de la zone, notamment du côté Est sont beaucoup plus bas et il est normal que leurs occupants s’inquiètent de voir surgir des immeubles de 7 étages à quelques dizaines de mètres de leurs fenêtres. Des assurances leur auraient été données qu’il y aurait un étagement des hauteurs et que les immeubles les plus hauts seraient en retrait, mais il ne s’agit que de promesses verbales qui n’engagent personne.
- Dans le PLU 2007 l’allée de la Tire se trouvait au centre d’une bande non constructible de même largeur que le parc situé au nord de la rue de Meyrin, ce qui assurait le maintien de la perspective depuis le château jusqu’au bois de la Bagasse. Cette bande a disparu dans le PLU 2013 et nous nous y étions opposés. Dans le projet actuel, il ne reste que le ruisseau et un sentier bordé de 2 rangées d’arbres. Si cette bande réduite à une vingtaine de mètres est bordée d’immeubles elle ne présente guère d’intérêt. De plus, les arbres actuels risquent à terme d’être considérés comme dangereux à proximité des habitations et de subir le sort des peupliers du parc de la Tire.
- Les accès à la ZAC, par la rue de Genève et la rue de Meyrin, déjà étroites et encombrées, nous paraissent tout à fait inadéquats.