A l’invitation de l’association « Ferney-dans-la-rue », la réunion publique « Pour ou contre le BHNS » s’est tenue mercredi soir, 16 septembre, à la Salle du Levant. Une cinquantaine de personnes étaient présentes. D’autres, nombreuses, avait fait savoir leur impossibilité d’y assister et leur souhait d’être tenues au courant de la suite des événements. Le débat était animé par Dominique Barbier, Alain Réveillon et Alex Décotte. Dans l’assistance, on notait la présence de l’ancien maire François Meylan, initiateur et soutien du projet BHNS, ainsi que celle, en fin de réunion, du maire actuel Daniel Raphoz, qui avait rédigé de fortes remarques lors de l’enquête publique mais qui ne semble plus désireux, désormais, que de limiter la casse. A son tour, il tiendra prochainement une réunion publique. Nous y serons.
Au-delà de l’exposé des faits, déjà largement présentés sur le site www.ferney-dans-la-rue.fr , il s’agissait de prendre le pouls de l’assistance avant de décider – ou non – de porter l’affaire devant le Tribunal administratif de Lyon.
Hormis trois participants (l’ancien maire, son ex-première adjointe et un des membres de sa liste), personne n’a exprimé son soutien au projet actuel de BHNS. La grande majorité y est opposée, considérant comme irréaliste l’augmentation du nombre des usagers du bus, en particulier du fait de l’absence de parkings-relais et des infimes améliorations routières sur tout le tracé entre Gex et l’entrée de Ferney. Il a également été relevé la grande inégalité de traitement entre Ferney, qui assumera l’essentiel des expropriations et des nuisances, et les autres communes situées sur le trajet (Gex, Cessy, Segny, Ornex), qui ne subiront ensemble que 7% de l’ensemble des expropriations, les 93% restants (près de 3 hectares !) concernant uniquement Ferney .
Si le BHNS nous est imposé dans sa forme actuelle, Ferney subira la double peine puisque la cité sera coupée en deux par une large cicatrice urbaine où les bus circuleront en plus grand nombre, certes, mais où le trafic automobile continuera à augmenter, faute de parkings-relais en amont. La réduction du nombre d’arrêts du BHNS sur la commune (deux seulement !) obligera nombre d’usagers ferneysiens à un plus long parcours à pied, annulant du même coup l’hypothétique gain de temps.
D’autres points ont encore été relevés, comme l’absence de toute concertation avec Genève, au point que le futur BHNS, placé en France au centre de la future voie, devra ensuite se débrouiller pour franchir le flot des voitures pour circuler, en Suisse, de part et d’autre de la voie centrale réservée aux automobiles. Quant à une amélioration des voies réservées sur la commune du Grand-Saconnex, elle ne pourra être envisagée qu’après le creusement d’un tunnel menant de l’autoroute au quartier des organisations internationales. Autant dire aux calendes grecques.
Reste la question principale : attaquer ou non l’arrêté préfectoral devant le Tribunal administratif de Lyon ? C’est, pour Ferney, l’ultime possibilité de modifier ou d’enrayer le cours des choses. Un sondage express effectué mercredi soir dans l’assistance a montré une nette préférence pour l’action en justice (26 voix pour, une opposition et trois abstentions). Bien évidemment, la décision ne pourra être prise qu’après une large concertation avec nos membres et avec tous les habitants, sachant que nous devrions alors confier nos intérêts à un avocat spécialisé dont les honoraires ne sauraient être inférieurs à 5.000 €. Autant dire que les cotisations annuelles de nos membres (20 €) n’y suffiront pas.
Les citoyens ferneysiens, directement ou indirectement concernés par les effets néfastes du BHNS, accepteront-ils de s’engager pour une somme nettement supérieure (de l’ordre de 100 € par personne) ? Ferney-dans-la-rue va organiser prochainement un tour de table en vue de réunir au moins la moitié de cette somme. Nous avons jusqu’au 15 novembre pour introduire officiellement notre recours. Ou pas…
Pour tout contact: info@ferney-dans-la-rue.fr